Compostelle - Camino de la Costa: Porto

Mercredi 10 octobre : Porto - Vila do Conde

Arrivé hier à Porto, j'ai réservé une chambre dans un petit hôtel du centre-ville tout près de la poste São Bento. Départ au petit matin vers 7 heures alors que le soleil laisse apparaître ses premiers rayons sur les toits de la ville. Je passe par la cathédrale, espérant y faire tamponner ma crédential. Comme je m'en doutais un peu je trouve porte close ; je devrai me contenter du sello de l'hôtel !

À travers un dédale de ruelles et d'escaliers, je gagne les rives du Douro au niveau du quartier de Ribeira. C'est là que débute le camino de la Costa. Il rejoint l'Océan en longeant le Douro, plein ouest, sur environ 6 kilomètres. Un parcours plaisant d'autant qu'aujourd'hui la météo est au beau fixe. Beaucoup d'activité sur le fleuve où les bateaux de croisières s'installent aux pontons pour faire embarquer

les longues files de clients qui patientent sur le quai.

Je dépasse deux pèlerins : un Anglais et un Australien ; ils ne sont pas sûrs d'aller au bout, car l'un d'eux souffre d'une hanche. Aïe Aïe Aïe !

J’atteins l'océan vers 10 heures au niveau du phare do Douro ; c'est le moment de faire une pause casse-croûte. Je reprends mon chemin, mais cette fois-ci plein nord.

Le balisage existe mais présente peu d'intérêt car sur toute l'étape, comme sur beaucoup d'autres, je vais longer l'océan au plus près, ici sur une promenade pavée, plus loin sur des passerelles de bois. J'avais prévu de m'arrêter à Labruge mais finalement je décide de pousser jusqu'à Vila do Conde. Cela représente une bonne trentaine de kilomètres pour une première étape ça me semble très honorable !

Tout en marchant je fais une réservation sur booking à l'hôtel Bellamare. C'est un dortoir de 4 lits ; lorsque je pénètre dans la chambre un pèlerin allemand est déjà installé, il s'appelle Deklef ; nous nous retrouverons chaque jour jusqu'à Vigo. Arrive un troisième occupant qui n'a rien d'un pèlerin : il a pour tout bagage un sac du type de ceux que l'on donne dans les supermarchés. Deklef me fait un clin d'oeil pour me faire partager son étonnement.