Vendredi 12 octobre : Marinhas - Viana de Castelo
La fatigue accumulée sur ces deux jours à plus de 30 kilomètres quotidiens a eu raison de moi et j’ai dormi d’un trait jusqu’au matin. Dans ces dortoirs d’albergue, il ne faut pas espérer faire de grasse matinée ; dès 6 heures ça bouge, les lits métalliques grincent et même si les pèlerins sont soucieux du repos de leurs congénères, il est difficile d’espérer faire de beaux rêves après les premiers départs. Je me lève vers 6 h 30 et après un café pris sur le pouce, je me mets en route : il est 7 heures et le jour n’est pas encore levé.
Aujourd’hui
le chemin est à l’écart du bord de mer ; il serpente sur des sentiers
forestiers à l’ombre des eucalyptus : un décor bien agréable et reposant.
Ici un long pont fait de pierres placées bout à bout permet de traverser le Rio
Neiva. Un peu plus loin je rencontre mon premier horréo : ces greniers à
grains, emblème de la Galice.
Plus loin, traversant la petite ville de
Chafé, une dame m’interpelle sans que je lui aie fait la moindre sollicitation.
Elle veut m’expliquer comment trouver l’Albergue de Viana de Castelo et me
fournit un plan de la ville sur lequel elle met une croix sur le lieu concerné.
Elle est coiffeuse et à mon passage a laissé en plan sa cliente pour me rendre
ce service. L’année dernière en parcourant la via Lusitania, à l’intérieur du
pays, j’avais déjà eu l’occasion de remarquer l'empressement des gens à venir en aide aux pèlerins : c’est
peut-être pour eux une manière de « faire leur chemin » !
Il est midi lorsque j’arrive à Viana ;
la ville s’étend au nord de l’embouchure du fleuve Lima. Un grand pont
métallique relie les deux rives et aujourd’hui il y souffle un fort vent venu
de l’océan. J’ai retrouvé Deklef peu avant la ville et c’est en sa compagnie que je
fais la traversée du pont. Le gîte se situe à droite après le pont mais malgré
le plan détaillé de la coiffeuse, nous aurons quelques difficultés pour le
trouver.
C’est un ancien monastère et j’ai réservé
une chambre individuelle moyennant 15 euros. De temps en temps j’apprécie de
quitter les grands dortoirs pour retrouver un peu d’intimité !
Je
consacre l’après-midi à la visite de la ville : elle est dédiée à Sainte
Lucie, la patronne des aveugles. Je découvre les petites ruelles commerçantes,
la Place de la République, au sommet de la colline le Santuário de Santa Luzia domine la cité, amarré au port le
navire-hôpital Gil Eannes.
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Marinhas au petit matin |
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L'accueil en albergue |
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Le premier horréo |
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Le port et le pont métallique |
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Place de la République |
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Le bateau musée |
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